AI AIN el TURCK

        Deuxième semaine du mois d’août autour des années 1950, dans la pinède

d’A     aïn el turck,

       la fête annuelle bat  son plein.

       Il est 22h30, tous les couples  sur la piste dansent un ‘’tcha tcha tcha’‘effréné.

      Au micro, il est annoncé un concours de danse. Les couples voulant participer au concours

       sont priés de rester en piste.

      Toutes les 3 minutes, l’orchestre change de morceaux de danse : tango, rumba,

      manbo, rock, slow ….

      A chaque rupture de rythme, un ou plusieurs couples sont éliminés.

      Le jury, émanation du comité des fêtes, envoie sur la piste une exterminatrice belle

       et souriante pour appliquer la sentence.

       Trois quart d’heure plus tard , il ne reste plus que 2 couples. C’est le temps de la valse,

       une valse qui va durer un certain temps. Le jury hésite longuement. Les deux couples

      ressentent les hésitations du jury, mais pour eux il faut tenir le plus longtemps

      possible, ils s’appliquent, ils doivent savoir tourner dans les deux sens des aiguilles

      d’une montre, ne pas perdre le rythme, éviter de marcher sur les pieds de sa cavalière

      et surtout ne pas chuter.

   Mais les quatres danseurs ne savent pas que le choix va se faire sur d’autres critères.

       Le couple, que l’on désignera par P, est un pur produit de la plage d’Aïn el turck.

       Ceux sont des jeunes gens qui ont entre vingt cinq et trente ans, peut être plus.

       Lui est un grand brun, bel homme très athlétique et porte un costume de toile blanc,

       sa cavalière une menue et jolie femme, dans une robe couleur parme.

      Enfin un beau couple.

      Le deuxième couple, de Bouisseville plage, très jeune, environ 17 ans .

       Elle, 1m65, dans une belle robe blanche, très belle, intimidée par l’événement.

      Lui, 1m82 , beau garçon porte un pantalon blanc, des chaussures blanches et

       une veste bleu pale. Ils ne réalisent pas d’être là en finale et ils ont tendance à

 décoller quelque peu du sol !!!.

      Enfin le jury donne le résultat : le vainqueur est le couple P.

      Le jury craignait  certainement que les jeunes tourtereaux  aient la grosse tête ou

      quelque chose d’équivalent.

      Le lendemain, chacun alla à ses occupations, la page était tournée. Ils avaient

      légèrement flirté. Elle aimait un autre jeune, son ami d’enfance lequel était

      certainement intellectuellement plus intéressant  que son cavalier d’une nuit,

      un peu trop branché sur le culte du corps, le sien et celui des autres filles.

      Mais ne vous méprenez pas, en ce temps là, quelques caresses et baisés volés

      étaient l’objectif ultime.

      Alors le cavalier du couple P, qui était –il ?. Figurez vous qu’il s’appelait Pastor,

      un descendant  du marquis de la Llosa  et certainement un des adversaires

      de la course de canoë à venir.

    AAin  El Turck 195X ?