Cinema Neptune
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Le cinéma Neptune

 

Le propriétaire était (Mr et/ou Mme) Domingès  

C’était un cinéma de plein air de plus de 500 places. Les chaises étaient en bois couleur verte et pliantes. Tous les soirs à 21h  une foule d’estivants arrivait en vespa, en voiture ou à pied pour voir un western, un film policier ou une comédie musicale américaine, tous doublés ou sous titrés en français.

 Les piétons traversaient le quartier avec leurs lampes électriques lorsque la lune n’était pas au rendez vous. Les plus âgés portaient avec eux des coussins pour ménager leurs illustres postérieurs. Si la soirée était annoncée un peu fraîche, ils avaient des pulls ou des couvertures sur les épaules.

En attendant que l’enclos se remplisse, les jeunes se regroupaient dans la bonne humeur et essayaient de se placer près de leur petit flirt du moment , tandis que les plus anciens jetaient des regards insistants sur les derniers arrivants. Il faut dire que la coquetterie était la mieux partagée dans ce monde latin.

Soudain une personne se  levait et montait sur sa chaise face aux futurs spectateurs et du bras en direction de la cabine de projection baragouinait quelques mots, ses voisins  en faisaient autant et  tout les spectateurs , sans savoir pourquoi, suivaient le mouvement comme une  ‘hola’  en avant première.

Alors le son et lumière débutaient et pendant 3 minutes on avait droit pour le prix d’une place de cinéma, aux jets d’eau,  rythmés par une musique adéquate.

Enfin  le film pouvait commencer. A l’entracte , certains avaient droit à l’igloo.

 

 Lorsqu’un péplum sur la Rome antique était projeté, vous pouviez être sûr que le lendemain matin sur la plage, ils s’appelaient tous par leur nom se terminant en 'US'

 

Parfois après le 15 août, ils avaient droit à des orages violents et tout ce petit monde avec ou sans parapluie se blottissaient le long des  murs  et imperturbables assistaient à la séance jusqu’à la fin.

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A l’extérieur, ceux qui se promenaient  pour profiter de la fraîcheur, pouvaient voir au dessus des murs de l’enceinte, une partie de l’écran et entendre, cinq sur cinq. Il est certain que les riverains connaissaient parfaitement les voix de Gary Cooper, Humphrey Bogart, Laurel et Hardy …. dans la version française

Bouisseville 1950-1961

 

 

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